mercoledì 29 aprile 2015

Découpage des scènes (Chabrol) - 8:45 min


Chrono
Scène
Mouvements caméra
Dialogue
1
0.00




Les habitants de Yonville arrivent dans la rue pour assister aux Comices
Tout est prêt pour accueillir les autorités et pour la remise des prix aux cultivateurs
Travelling de droit à gauche en plan d’ensemble pour montrer la foule
La caméra se bouge en avant et en vertical pour focaliser l’attention sur un étendard de toile vert 
Voix off : « Ils arrivèrent, en effet, ces fameux Comices ! »
Musique de fond +mugissements des vaches
2
0.25
Il y a beaucoup de monde sous les halles
Panoramique de gauche à droit sur la foule sous les halles
Voix off : « L’atmosphère était joyeuse mais la veuve Lefrançois, qui discutait avec M. Homais, faisait une mine plutôt grise. »
3
0.35
M.me Lefrançois et M. Homais discutent de M. Lheureux, qui est en train d’arriver pour assister à la fête
Ils aperçoivent M. Bovary, au bras de M. Boulanger, et M. Homais va lui offrir ses hommages
Plan fixe sur M. Homais en gros plan et M.me Lefrançois en plan poitrine

Plan-contreplan : ils discutent en regardant la foule sous les halles
M.me Lefrançois : « Ah, voici Lheureux.
Vous savez qu’il fait vendre le Café Français ? 
Il a assassiné le père Tellier à coups de reconnaissances de dettes. »
M. Homais : «Quelle épouvantable catastrophe ! »
M.me Lefrançois : « Le Cafè est un gargote et je déteste Telier. Mais je n’aime pas Lheureux, c’est un rampant. Regardez-le ! Il salue M. Bovary. »
M. Homais : « Ah, où ça ? »
M.me Lefrançois : « Sous les halles. »
M. Homais : «Je vais lui proposez un place dans l’enceinte. »
M.me Lefrançois : « Elle a un chapeau avec des rubans verts. Elle est même au bras de M. Boulanger. »


4
1.06


1.08





1.16
Emma et Rodolphe se promènent sous les halles

Rodolphe et Emma, pour éviter l’apothicaire, changent brusquement direction et se déplacent rapidement parmi la foule

Emma et Rodolphe s’arrêtent un instant  et rient de la manière dont R. à congédié M. Lheureux 
Plan fixe sur Emma et Rodolphe, qui se déplacent en avant

Travelling d’accompagnement sur Emma et Rodolphe, qui se déplacent rapidement parmi la foule



Plan fixe sur Emma et Rodolphe qui s’arrêtent
Rodolphe : « Nom d’un chien, évitons l’apothicaire »

M. Lheureux : « Voilà une journée superbe ! Tout le monde est dehors ! Les vents sont à l’est ! »
Rodolphe : « Bonjour M. Lheureux ! Au plaisir ! »
Emma : « Comme vous l’avez congédié ! »
Rodolphe : « Pourquoi se laisser envahir par les autres ? Et, puisque, aujourd’hui, j’ai le bonheur d’être avec vous… »
5
1.25
Emma et Rodolphe marchent sur l’herbe, loin de la foule
Rodolphe commence à courtiser M.me Bovary
Travelling d’accompagnement sur Emma et Rodolphe, qui marchent sur l’herbe, loin de la foule
Rodolphe : « Oh voici des pâquerettes ! Et de quoi fournir bien des oracles à toutes les amoureuses du pays ! 
Si j’en cueillais ? Qu’en pensez-vous ? »
Emma : « Est-ce que vous êtes amoureux ? »
Rodolphe : « Eh ! Eh ! Qui sait ? »
6
1.38
Rodolphe et Emma qui, maintenant, se promènent dans la foule, rencontrent le président du jury
La caméra suit les mouvements de Rodolphe et Emma qui se promènent
Le président du jury : « Comment, M. Boulanger, vous nous abandonnez ? »
Rodolphe : « Ça vraiment pas, M. le Président, nous revenons tout de suite. »
Rodolphe : « Il peut toujours y compter. Votre compagnie vaut bien la sienne ! »
7
1.50




2.05
Arrivée de M. Lieuvain, conseiller de la préfecture.  Les citoyens prennent leur place pour assister à la remise des prix agricoles

Rodolphe propose à Emma d’aller au premier étage de la maire, dans la salle des libérations
 
Panoramique de gauche à droit sur la garde national, les autorités, les notables, les membres du jury et la foule


Panoramique da gauche à droit sur Emma et Rodolphe, qui se déplacent vers droit
Son de trompette
Voix off : « Tiens, voilà le préfet ! »
Voix off : «Le préfet n’a pas pu venir. C’est le conseiller principal de la Préfecture »
Rodolphe : «Venez, nous allons être aux premières loges »
8
2.10



2.17




2.25



2.38
Emma et Rodolphe montent l’escalier qui porte dans la salle des libérations.

Ils engagent une conversation à propos du « bonheur » et ils s’arrêtent pour quelques instants


D’abord, ils se promènent dans la salle


Ensuite, ils s’arrêtent près de la fenêtre et restent début. Rodolphe ouvre la fenêtre et sors 
Plan fixe sur Emma et Rodolphe qui montent l’escalier







Panoramique de gauche à droit en semi plan d’Emma et Rodolphe


Plan fixe sur Rodolphe en gros plan et Emma derrière
Rodolphe : «Tous ces gens qui se précipitent, on dirait qu’ils n’ont jamais rien vu.
Ah ! La médiocrité provinciale ! Elle étouffe les existences et tue les illusions.
Vous comprenez pourquoi, ma petite Madame, je m’enfonce dans cette indicible tristesse ! »
Emma : « Vous ? Je vous croyais très gai ! »   
Rodolphe : «Oui, d’apparence ! »
Rodolphe : «Parce que dans le monde je dois mettre sur mon visage un masque railleur »
Emma : «Et vos amis ? »
Rodolphe : «Ah ! Ah ! Mes amis ? Lesquels ?
Qui s’inquiète de moi ?
Tant de choses m’ont manqué dans ma solitude !
Ah ! Si j’avais eu un but dans la vie, une affection, si j’avais trouvé quelqu’un, j’aurais tout surmonté, brisé tous les obstacles ! »
Emma : « Il me semble que vous n’êtes guère à plaindre »
Rodolphe : «Vous trouvez ? »
Emma : « Enfin, vous êtes libre…riche … »
Rodolphe : «Ne vous moquez pas de moi ! »
9
03.02


03.13




3.19
M. Lieuvain monte sur l’estrade pour tenir son discours

M.Homais et M.Lheureux qui discutent entre eux de la décoration de la ville

La scène termine avec l’image de la fenêtre de la salle ou Emma et Rodolphe se sont cachés
La caméra suit les mouvements de M. Lieuvain

Plan rapproché fixe sur M.Homais et M.Lheureux qui discutent entre eux



Travelling vertical : attention focalisé sur la fenêtre
M. Lheureux : « Mais ce n’est pas le préfet ! »
M. Homais : « C’est le conseiller Lieuvain.  C’est le bras droit. »
M. Lheureux : « La décoration n’est pas très réussie. Qu’en pensez-vous ? »
M. Homais : « Évidemment c’est le maire qui a tout pris sous son bonnet.
Pourtant on ne peut pas dire qu’il a le génie des arts. »
10
3.21
M.Lieuvain prononce son discours
Plan fixe d’ensemble sur M.Lieuvain
M. Lieuvain : « Messieurs, qu’il me soit permis d’abord…

La seconde partie de la scène

11
00.03
Le discours du conseiller Lieuvain
Plan d’ensemble
Caméra fixe

Point de vue d’Emma et Rodolphe qui regardent par la fenêtre  

Conseiller : … l’objet de cette réunion d’aujourd’hui, et ce sentiment, j’en suis sûr, sera partagé par tous. Qu’il me soit permis, dis-je, de rendre justice à l’administration supérieure, au gouvernement, …
12
00.22
Emma et Rodolphe se parlent près de la fenêtre. On continue à entendre la voix du conseiller. À la fin de la scène, Emma et Rodolphe se déplacent hors champ.
Plan poitrine
Caméra fixe
Conseiller (off) : … au monarque, messieurs, à notre souverain…
Rodolphe : Je devrais me reculer un peu.
Emma : Pourquoi ?
R : On pourrait m’apercevoir d’en bas et j’en aurais pour quinze jours à donner des excuses, et avec ma mauvaise réputation…
E : Oh, vous vous calomniez !
R : Non, non, elle est exécrable, je vous jure.
13
00.35
À gauche, Emma ; à droite, Rodolphe. Ils se parlent.

À la fin de la scène, Rodolphe prend la main d’Emma ; celle-ci la retire.
Zoom en avant, passage du plan poitrine au gros plan.

À la fin de la scène, le panoramique en bas pour encadrer les mains des protagonistes.
R : Du reste, d’un certain point de vue, peut-être n’est-ce pas tout à fait faux.
E : Comment cela ?
R : Ne savez-vous pas qu’il y a des âmes sans cesse tourmentées ? Il leur faut tour à tour le rêve et l’action, les passions les plus pures, les jouissances les plus furieuses. Et c’est ainsi qu’on se jette dans toutes sortes de fantaisies, de folies.
E : Nous n’avons même pas cette distraction, nous autres pauvres femmes.
R : Triste distraction, car on n’y trouve pas le bonheur.
E : Mais, le trouve-t-on jamais ?
R : Oui, il se rencontre un jour, il se rencontre un jour et quand on en désespérait. Alors des horizons s’ouvrent, vous éprouvez le besoin de faire à cette personne la confidence de votre vie, de lui donner tout, de lui sacrifier tout. On ne s’explique pas, on se devine. On s’est entrevu dans ses rêves. Et cependant on en doute encore, on n’ose y croire ; on en reste ébloui, comme si on sortait des ténèbres à la lumière.
14
01.41
Extérieur, le discours du conseiller. Le point de vue du public.
Plan d’ensemble
Caméra fixe
C : Disons-le franchement, où trouver plus de patriotisme que dans les campagnes, plus de dévouement à la cause publique, plus d’intelligence en un mot ?

15
01.50
Le discours du conseiller.
Plan poitrine
Caméra fixe
C : Et je n’entends pas, messieurs, cette intelligence superficielle, vain ornement des esprits oisifs, mais cette intelligence profonde et modérée, fruit du respect des lois et de la pratique des devoirs.
16
02.07
Rodolphe et Emma continuent à se parler.
Le discours du conseiller se perçoit en fond. 
Gros plan
Zoom en avant (léger, au début)
R : Et encore toujours les devoirs. Je suis assommé de ce mot-là. Pardieu, le devoir, c’est de sentir ce qui est grand, chérir ce qui est beau, et non pas d’accepter toutes les conventions de société avec toutes les ignominies qu’elle nous impose.
E : Cependant… cependant…
R : La passion est la seule belle chose qu’il y ait sur la terre, la source de l’héroïsme, de l’enthousiasme, de la musique, de la poésie, des arts, de tout enfin.
E : Mais il faut bien suivre un peu l’opinion du monde et obéir à sa morale.
R : Il y a deux morales : la petite, la convenue, celle qui varie sans cesse et qui braille si fort, mais l’autre, éternelle, elle est tout autour et au-dessus, comme le paysage qui nous environne et le ciel bleu qui nous éclaire.
17
02.54
Le discours du conseiller.
Plan poitrine
Caméra fixe
C : Continuez ! Persévérez !
18
02.57
Rodolphe et Emma continuent à parler.
Emma, émue, est tournée vers la caméra ; Rodolphe est à droite, de profil.
Gros plan
Caméra fixe
Rodolphe : « Est-ce que cette conjuration du monde ne vous révolte pas ? Est-il un seul sentiment qu’il ne condamne ? Les instincts les plus nobles, les sympathies les plus pures sont persécutés, calomniés, et, s’il se rencontre enfin deux pauvres âmes, tout est organisé pour qu’elles ne puissent se joindre. Oh ! mais qu’importe, tôt ou tard, dans six mois, dix ans, elles se réuniront, s’aimeront, parce que la fatalité l’exige et qu’elles sont nées l’une pour l’autre. »
19
03.20
Extérieur, le discours du conseiller. Le point de vue du public.
Plan d’ensemble
Caméra fixe
Le conseiller (M. Lieuvain) : « ...tendra la main au vaincu et fraternisera avec lui. »

20
03.24
Rodolphe continue à faire son déclaration d’amour à Emma
Caméra fixe
Très gros plan d’Emma et Rodolphe, qui sont tournés vers la caméra
Rodolphe : « Ainsi, nous, pourquoi nous sommes-nous connus ? Quel hasard l’a voulu ? C’est qu’à travers l’éloignement, sans doute, comme deux fleuves qui coulent pour se rejoindre, nos pentes particulières nous avaient poussés l’un vers l’autre. »
+ applaudissements du public en fond
21
03.35
Extérieur, le président M. Derozerays remet le prix agricoles.
Le point de vue du public assis

Plan d’ensemble
Caméra fixe
Le président (M. Derozerays) « Ensemble de bonnes cultures à M. Bizet… »

22
03.40
Rodolphe continue son discours d’amour et Emma est de plus en plus touchée

Caméra fixe
Très gros plan d’ Emma et Rodolphe, qui sont tournés vers la caméra
Rodolphe : « Je vous le dis, jamais je n’ai trouvé dans la société de personne au charme aussi parfait. »
23
03.44
Extérieur, le président M. Derozerays remet le prix agricoles

Plan poitrine
Caméra fixe
Le président : « Fumiers, à M. Caron. »
24
03.47
Rodolphe continue son discours avec emphase dramatique.
Emma écoute en silence

Caméra fixe
Très gros plan d’Emma et Rodolphe, qui sont tournés vers la caméra
Rodolphe : « Aussi, moi, j’emporterai votre souvenir, mais vous m’oublierez, j’aurai passé comme une ombre. »
+ applaudissements du public en fond
25
03.54
Remise de prix agricoles à l’extérieur.
Le point de vue du public assis

Plan d’ensemble
Caméra fixe
Le président : « Pour un bélier mérinos »
26
03.56
Rodolphe continue à déclarer ses sentiments à Emma, qui, émue jusqu’aux larmes, se tourne vers Rodolphe
Caméra fixe
Très gros plan d’Emma et Rodolphe, qui sont tournés vers la caméra
Rodolphe : « Oh ! non, n’est-ce pas, je serai quelque chose dans votre vie, dans votre pensée ? »
27
04.03
Remise de prix agricoles à l’extérieur.
Le point de vue du public assis

Plan d’ensemble
Caméra fixe
Le président : « Race porcine, prix ex aequo… »

28
04.06
Emma succombe aux avances de Rodolphe
Caméra fixe sur une statue en marbre en plan poitrine
Ensuite panoramique de gauche à droit sur Emma et Rodolphe en plan américain
Rodolphe : « Vous ne me repoussez pas ! Vous êtes bonne ! Vous comprenez que je suis… »
29
04.16
Le public assiste au spectacle pyrotechnique
Plan d’ensemble
Panoramique sur la foule et les pièces pyrotechniques

-

30
04.34
Emma et Charles assistent au feu d’artifice. Elle est silencieuse et pensive
Gros plan
Caméra fixe
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31
04.39




04.51





05.00
Emma et Charles assistent au feu d’artifice et M. Homais leur parle



M. Homais se déplace entre la foule pour voir les pompiers
Rodolphe lance un regard d’intelligence à Emma


Emma et Charles assistent au feu d’artifice. Elle a une air égarée
Champ-contrechamp
Plan poitrine
Caméra fixe


Plan poitrine, la caméra suit le mouvements de M. Homais




Gros plan
Caméra fixe

M. Homais : « Je pense que vous avez remarqué l'absence du clergé. Sans doute les sacristies entendent-elles le progrès d'une autre manière. Bon, je vais quand même voir les pompiers pour leur conseiller la vigilance. »

M. Homais : « Ah, M. Boulanger, nous avons eu une belle journée, n'est-ce pas ? »
Rodolphe : « Oui, une bien belle journée ! »
Homais : « Bah, laissez-moi passer, vous voyez bien que je veux voir les pompiers ! »


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