Chrono
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Scène
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Mouvements caméra
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Dialogue
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1
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0.00
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Les
habitants de Yonville arrivent dans la rue pour assister aux Comices
Tout
est prêt pour accueillir les autorités et pour la remise des prix aux
cultivateurs
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Travelling
de droit à gauche en plan d’ensemble pour montrer la foule
La
caméra se bouge en avant et en vertical pour focaliser l’attention sur un
étendard de toile vert
|
Voix off : « Ils arrivèrent, en effet, ces
fameux Comices ! »
Musique de fond +mugissements des vaches
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2
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0.25
|
Il
y a beaucoup de monde sous les halles
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Panoramique
de gauche à droit sur la foule sous les halles
|
Voix
off : « L’atmosphère était joyeuse mais la veuve Lefrançois, qui
discutait avec M. Homais, faisait une mine plutôt grise. »
|
3
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0.35
|
M.me
Lefrançois et M. Homais discutent de M. Lheureux, qui est en train d’arriver
pour assister à la fête
Ils
aperçoivent M. Bovary, au bras de M. Boulanger, et M. Homais va lui offrir
ses hommages
|
Plan
fixe sur M. Homais en gros plan et M.me Lefrançois en plan poitrine
Plan-contreplan :
ils discutent en regardant la foule sous les halles
|
M.me
Lefrançois : « Ah, voici Lheureux.
Vous
savez qu’il fait vendre le Café Français ?
Il
a assassiné le père Tellier à coups de reconnaissances de dettes. »
M.
Homais : «Quelle épouvantable catastrophe ! »
M.me
Lefrançois : « Le Cafè est un gargote et je déteste Telier.
Mais je n’aime pas Lheureux, c’est un rampant. Regardez-le ! Il salue M.
Bovary. »
M.
Homais : « Ah, où ça ? »
M.me
Lefrançois : « Sous les halles. »
M.
Homais : «Je vais lui proposez un place dans l’enceinte. »
M.me
Lefrançois : « Elle a un chapeau avec des rubans
verts. Elle est même au bras de M. Boulanger. »
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4
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1.06
1.08
1.16
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Emma
et Rodolphe se promènent sous les halles
Rodolphe
et Emma, pour éviter l’apothicaire, changent brusquement direction et se
déplacent rapidement parmi la foule
Emma
et Rodolphe s’arrêtent un instant et rient de la manière dont R. à
congédié M. Lheureux
|
Plan
fixe sur Emma et Rodolphe, qui se déplacent en avant
Travelling
d’accompagnement sur Emma et Rodolphe, qui se déplacent rapidement parmi la
foule
Plan
fixe sur Emma et Rodolphe qui s’arrêtent
|
Rodolphe :
« Nom d’un chien, évitons l’apothicaire »
M.
Lheureux : « Voilà une journée superbe ! Tout le monde est
dehors ! Les vents sont à l’est ! »
Rodolphe :
« Bonjour M. Lheureux ! Au plaisir ! »
Emma : « Comme
vous l’avez congédié ! »
Rodolphe :
« Pourquoi se laisser envahir par les autres ? Et, puisque,
aujourd’hui, j’ai le bonheur d’être avec vous… »
|
5
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1.25
|
Emma
et Rodolphe marchent sur l’herbe, loin de la foule
Rodolphe
commence à courtiser M.me Bovary
|
Travelling
d’accompagnement sur Emma et Rodolphe, qui marchent sur l’herbe, loin de la
foule
|
Rodolphe :
« Oh voici des pâquerettes ! Et de quoi fournir bien des oracles à
toutes les amoureuses du pays !
Si
j’en cueillais ? Qu’en pensez-vous ? »
Emma
: « Est-ce que vous êtes amoureux ? »
Rodolphe :
« Eh ! Eh ! Qui sait ? »
|
6
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1.38
|
Rodolphe
et Emma qui, maintenant, se promènent dans la foule, rencontrent le président
du jury
|
La
caméra suit les mouvements de Rodolphe et Emma qui se promènent
|
Le
président du jury : « Comment, M. Boulanger, vous nous
abandonnez ? »
Rodolphe :
« Ça vraiment pas, M. le Président, nous revenons tout de suite. »
Rodolphe :
« Il peut toujours y compter. Votre compagnie vaut bien la
sienne ! »
|
7
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1.50
2.05
|
Arrivée
de M. Lieuvain, conseiller de la préfecture.
Les citoyens prennent leur place pour assister à la remise des prix
agricoles
Rodolphe
propose à Emma d’aller au premier étage de la maire, dans la salle des
libérations
|
Panoramique
de gauche à droit sur la garde national, les autorités, les notables, les
membres du jury et la foule
Panoramique
da gauche à droit sur Emma et Rodolphe, qui se déplacent vers droit
|
Son
de trompette
Voix
off : « Tiens, voilà le préfet ! »
Voix
off : «Le préfet n’a pas pu venir. C’est le conseiller principal de
la Préfecture »
Rodolphe : «Venez,
nous allons être aux premières loges »
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8
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2.10
2.17
2.25
2.38
|
Emma
et Rodolphe montent l’escalier qui porte dans la salle des libérations.
Ils
engagent une conversation à propos du « bonheur » et ils s’arrêtent pour
quelques instants
D’abord,
ils se promènent dans la salle
Ensuite,
ils s’arrêtent près de la fenêtre et restent début. Rodolphe ouvre la fenêtre
et sors
|
Plan
fixe sur Emma et Rodolphe qui montent l’escalier
Panoramique
de gauche à droit en semi plan d’Emma et Rodolphe
Plan
fixe sur Rodolphe en gros plan et Emma derrière
|
Rodolphe : «Tous
ces gens qui se précipitent, on dirait qu’ils n’ont jamais rien vu.
Ah !
La médiocrité provinciale ! Elle étouffe les existences et tue les
illusions.
Vous
comprenez pourquoi, ma petite Madame, je m’enfonce dans cette indicible tristesse ! »
Emma :
« Vous ? Je vous croyais très gai ! »
Rodolphe : «Oui,
d’apparence ! »
Rodolphe : «Parce
que dans le monde je dois mettre sur mon visage un masque railleur »
Emma :
«Et vos amis ? »
Rodolphe : «Ah !
Ah ! Mes amis ? Lesquels ?
Qui
s’inquiète de moi ?
Tant
de choses m’ont manqué dans ma solitude !
Ah !
Si j’avais eu un but dans la vie, une affection, si j’avais trouvé quelqu’un,
j’aurais tout surmonté, brisé tous les obstacles ! »
Emma :
« Il me semble que vous n’êtes guère à plaindre »
Rodolphe : «Vous
trouvez ? »
Emma :
« Enfin, vous êtes libre…riche … »
Rodolphe : «Ne
vous moquez pas de moi ! »
|
9
|
03.02
03.13
3.19
|
M.
Lieuvain monte sur l’estrade pour tenir son discours
M.Homais et M.Lheureux qui discutent entre eux de la décoration de la ville
La
scène termine avec l’image de la fenêtre de la salle ou Emma et Rodolphe se
sont cachés
|
La
caméra suit les mouvements de M. Lieuvain
Plan
rapproché fixe sur M.Homais et M.Lheureux qui discutent entre eux
Travelling vertical : attention focalisé sur la fenêtre |
M.
Lheureux : « Mais ce n’est pas le préfet ! »
M.
Homais : « C’est le conseiller Lieuvain. C’est le bras
droit. »
M.
Lheureux : « La décoration n’est pas très réussie. Qu’en
pensez-vous ? »
M.
Homais : « Évidemment c’est le maire qui a tout pris sous son
bonnet.
Pourtant
on ne peut pas dire qu’il a le génie des arts. »
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10
|
3.21
|
M.Lieuvain
prononce son discours
|
Plan
fixe d’ensemble sur M.Lieuvain
|
M.
Lieuvain : « Messieurs, qu’il me soit permis d’abord…
|
La seconde
partie de la scène
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11
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00.03
|
Le
discours du conseiller Lieuvain
|
Plan d’ensemble
Caméra fixe
Point de vue
d’Emma et Rodolphe qui regardent par la fenêtre
|
Conseiller :
… l’objet de cette réunion d’aujourd’hui, et ce sentiment, j’en suis sûr,
sera partagé par tous. Qu’il me soit permis, dis-je, de rendre justice à
l’administration supérieure, au gouvernement, …
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12
|
00.22
|
Emma
et Rodolphe se parlent près de la fenêtre. On continue à entendre la voix du
conseiller. À la fin de la scène, Emma et Rodolphe se déplacent hors champ.
|
Plan
poitrine
Caméra
fixe
|
Conseiller
(off) : … au monarque, messieurs, à notre souverain…
Rodolphe :
Je devrais me reculer un peu.
Emma :
Pourquoi ?
R :
On pourrait m’apercevoir d’en bas et j’en aurais pour quinze jours à donner
des excuses, et avec ma mauvaise réputation…
E :
Oh, vous vous calomniez !
R :
Non, non, elle est exécrable, je vous jure.
|
13
|
00.35
|
À
gauche, Emma ; à droite, Rodolphe. Ils se parlent.
À
la fin de la scène, Rodolphe prend la main d’Emma ; celle-ci la retire.
|
Zoom
en avant, passage du plan poitrine au gros plan.
À
la fin de la scène, le panoramique en bas pour encadrer les mains des
protagonistes.
|
R :
Du reste, d’un certain point de vue, peut-être n’est-ce pas tout à fait faux.
E :
Comment cela ?
R :
Ne savez-vous pas qu’il y a des âmes
sans cesse tourmentées ? Il leur faut tour à tour le rêve et l’action,
les passions les plus pures, les jouissances les plus furieuses. Et
c’est ainsi qu’on se jette dans toutes sortes de fantaisies, de folies.
E :
Nous n’avons même pas cette distraction, nous autres pauvres femmes.
R :
Triste distraction, car on n’y trouve pas le bonheur.
E :
Mais, le trouve-t-on jamais ?
R :
Oui, il se rencontre un jour, il se rencontre un jour et quand on en
désespérait. Alors des horizons s’ouvrent, vous éprouvez le besoin de faire à cette personne la confidence de
votre vie, de lui donner tout, de lui sacrifier tout. On ne s’explique pas,
on se devine. On s’est entrevu dans ses rêves. Et cependant on en doute
encore, on n’ose y croire ; on en reste ébloui, comme si on sortait des
ténèbres à la lumière.
|
14
|
01.41
|
Extérieur,
le discours du conseiller. Le point de vue du public.
|
Plan
d’ensemble
Caméra
fixe
|
C :
Disons-le franchement, où trouver plus de patriotisme que dans les campagnes,
plus de dévouement à la cause publique, plus d’intelligence en un mot ?
|
15
|
01.50
|
Le
discours du conseiller.
|
Plan
poitrine
Caméra
fixe
|
C :
Et je n’entends pas, messieurs, cette intelligence superficielle, vain
ornement des esprits oisifs, mais cette intelligence profonde et modérée,
fruit du respect des lois et de la pratique des devoirs.
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16
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02.07
|
Rodolphe
et Emma continuent à se parler.
Le
discours du conseiller se perçoit en fond.
|
Gros
plan
Zoom
en avant (léger, au début)
|
R :
Et encore toujours les devoirs. Je suis assommé de ce mot-là. Pardieu, le
devoir, c’est de sentir ce qui est grand, chérir ce qui est beau, et non pas
d’accepter toutes les conventions de société avec toutes les ignominies
qu’elle nous impose.
E :
Cependant… cependant…
R :
La passion est la seule belle chose qu’il y ait sur la terre, la source de
l’héroïsme, de l’enthousiasme, de la musique, de la poésie, des arts, de tout
enfin.
E :
Mais il faut bien suivre un peu l’opinion du monde et obéir à sa morale.
R :
Il y a deux morales : la petite, la convenue, celle qui varie sans cesse
et qui braille si fort, mais l’autre, éternelle, elle est tout autour et
au-dessus, comme le paysage qui nous environne et le ciel bleu qui nous
éclaire.
|
17
|
02.54
|
Le
discours du conseiller.
|
Plan
poitrine
Caméra
fixe
|
C :
Continuez ! Persévérez !
|
18
|
02.57
|
Rodolphe
et Emma continuent à parler.
Emma,
émue, est tournée vers la caméra ; Rodolphe est à droite, de profil.
|
Gros
plan
Caméra
fixe
|
Rodolphe :
« Est-ce que cette conjuration du monde ne vous révolte pas ? Est-il un seul
sentiment qu’il ne condamne ? Les instincts les plus nobles, les sympathies
les plus pures sont persécutés, calomniés, et, s’il se rencontre enfin deux
pauvres âmes, tout est organisé pour qu’elles ne puissent se joindre. Oh !
mais qu’importe, tôt ou tard, dans six mois, dix ans, elles se réuniront,
s’aimeront, parce que la fatalité l’exige et qu’elles sont nées l’une pour
l’autre. »
|
19
|
03.20
|
Extérieur,
le discours du conseiller. Le point de vue du public.
|
Plan
d’ensemble
Caméra
fixe
|
Le
conseiller (M. Lieuvain) : « ...tendra la main au vaincu et fraternisera
avec lui. »
|
20
|
03.24
|
Rodolphe
continue à faire son déclaration d’amour à Emma
|
Caméra
fixe
Très
gros plan d’Emma et Rodolphe, qui sont tournés vers la caméra
|
Rodolphe :
« Ainsi, nous, pourquoi nous sommes-nous connus ? Quel hasard l’a voulu ?
C’est qu’à travers l’éloignement, sans doute, comme deux fleuves qui coulent
pour se rejoindre, nos pentes particulières nous avaient poussés l’un vers
l’autre. »
+
applaudissements du public en fond
|
21
|
03.35
|
Extérieur,
le président M. Derozerays remet le prix agricoles.
Le
point de vue du public assis
|
Plan
d’ensemble
Caméra
fixe
|
Le
président (M. Derozerays) « Ensemble de bonnes cultures à M. Bizet… »
|
22
|
03.40
|
Rodolphe
continue son discours d’amour et Emma est de plus en plus touchée
|
Caméra
fixe
Très
gros plan d’ Emma et Rodolphe, qui sont tournés vers la caméra
|
Rodolphe :
« Je vous le dis, jamais je n’ai trouvé dans la société de personne au charme
aussi parfait. »
|
23
|
03.44
|
Extérieur,
le président M. Derozerays remet le prix agricoles
|
Plan
poitrine
Caméra
fixe
|
Le
président : « Fumiers, à M. Caron. »
|
24
|
03.47
|
Rodolphe
continue son discours avec emphase dramatique.
Emma
écoute en silence
|
Caméra
fixe
Très
gros plan d’Emma et Rodolphe, qui sont tournés vers la caméra
|
Rodolphe :
« Aussi, moi, j’emporterai votre souvenir, mais vous m’oublierez, j’aurai
passé comme une ombre. »
+
applaudissements du public en fond
|
25
|
03.54
|
Remise
de prix agricoles à l’extérieur.
Le
point de vue du public assis
|
Plan
d’ensemble
Caméra
fixe
|
Le
président : « Pour un bélier mérinos »
|
26
|
03.56
|
Rodolphe
continue à déclarer ses sentiments à Emma, qui, émue jusqu’aux larmes, se
tourne vers Rodolphe
|
Caméra
fixe
Très
gros plan d’Emma et Rodolphe, qui sont tournés vers la caméra
|
Rodolphe :
« Oh ! non, n’est-ce pas, je serai quelque chose dans votre vie, dans votre
pensée ? »
|
27
|
04.03
|
Remise
de prix agricoles à l’extérieur.
Le
point de vue du public assis
|
Plan
d’ensemble
Caméra
fixe
|
Le
président : « Race porcine, prix ex aequo… »
|
28
|
04.06
|
Emma
succombe aux avances de Rodolphe
|
Caméra
fixe sur une statue en marbre en plan poitrine
Ensuite
panoramique de gauche à droit sur Emma et Rodolphe en plan américain
|
Rodolphe :
« Vous ne me repoussez pas ! Vous êtes bonne ! Vous comprenez que je suis… »
|
29
|
04.16
|
Le
public assiste au spectacle pyrotechnique
|
Plan
d’ensemble
Panoramique
sur la foule et les pièces pyrotechniques
|
-
|
30
|
04.34
|
Emma
et Charles assistent au feu d’artifice. Elle est silencieuse et pensive
|
Gros
plan
Caméra
fixe
|
-
|
31
|
04.39
04.51
05.00
|
Emma
et Charles assistent au feu d’artifice et M. Homais leur parle
M.
Homais se déplace entre la foule pour voir les pompiers
Rodolphe
lance un regard d’intelligence à Emma
Emma
et Charles assistent au feu d’artifice. Elle a une air égarée
|
Champ-contrechamp
Plan
poitrine
Caméra
fixe
Plan
poitrine, la caméra suit le mouvements de M. Homais
Gros
plan
Caméra
fixe
|
M.
Homais : « Je pense que vous avez remarqué l'absence du clergé.
Sans doute les sacristies entendent-elles le progrès d'une autre manière.
Bon, je vais quand même voir les pompiers pour leur conseiller la vigilance. »
M.
Homais : « Ah, M. Boulanger, nous avons eu une belle journée,
n'est-ce pas ? »
Rodolphe :
« Oui, une bien belle journée ! »
Homais :
« Bah, laissez-moi passer, vous voyez bien que je veux voir les pompiers
! »
-
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mercoledì 29 aprile 2015
Découpage des scènes (Chabrol) - 8:45 min
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